Masque PUNU MUKUDJI - Gabon

La cohésion sociale était assurée par la société de l'okuyi (terme générique pour le masque, nommé mukudji, blanc, chez les Punu et les Eshira). Son rôle essentiel était de subjuguer les esprits malfaisants de la forêt. Le masque mukudji était aussi utilisé au moment du deuil. 

Le masque mukudji, en bois peint, n'est que la partie supérieure d'un ensemble qui est composé d'un danseur, invariablement masculin, dont le corps est masqué par un vêtement plus ou moins ample, tandis que ses pieds reposent sur des échasses qui peuvent aller jusqu'à trois mètres de haut.

Dans les coutumes de l'ethnie des PUNU, les masques MUKUYI, appelés aussi "masques blancs", étaient réalisés à l'image des ancêtres. Portés lors des cérémonies commémoratives liées au deuil, ils reproduisaient le plus souvent les traits des jeunes filles défuntes. Le blanc qui les enduits, tiré du kaolin, évoque la mort et la réincarnation. Des scarifications ornent son front et ses tempes, les neufs points en losange symbolisant la cosmogonie des PUNU et évoquant la perfection et la sagesse.    

Ces masques sont toujours des figures de femme. Un Punu interrogé en 1993 sur l'usage du kaolin sur le masque mukudji a eu cette phrase : « Les femmes sont représentées par la couleur blanche parce qu'on les admire ». Le blanc du kaolin « impose au masque une lividité surnaturelle qui sublimait la beauté de son sujet féminin idéalisé ».